Splinters | CD par Vallenfyre

par Philippe Courtois (Avril 2014) J'ai grandi avec ces sons Death Metal et indéniablement, c'est toujours ce vers quoi je reviens.

Bonjour Greg, ici EMP/Holy Records, te souviens-tu de notre tribute CD « As we die for… Paradise Lost » sorti en 1998. J'espère que tout va bien pour toi en Angleterre avec la sortie prochaine de VALLENFYRE « Splinters »?
Hey comment allez-vous ? Ce Tribute CD avait de très bonnes reprises ! Je vais bien, je suis au Mexique avec PL en ce moment. J'ai hâte de voir ce que les gens pensent du nouvel opus de Vallenfyre. Nous avons mis en écoute un titre sur le web et les retours sont très bons.

Par rapport à «Lost Paradise» et «Gothic» comment avez-vous abordé votre travail avec Vallenfyre ?
« Lost Paradise » a été composé dans un genre Death et Doom Metal peu répandu à l’époque. Pour « Gothic » nous y avons, en plus, incorporé des mélodies de musique Gothic. Quant à Vallenfyre, c’est du Death mêlé à du Doom avec des éléments plus extrêmes comme le Grindcore, le Crust, le Hardcore Punk, etc. Je suppose que vous pouvez dire que l'approche est similaire à nos premiers jours, mais avec l’expérience et la rigueur en plus… des acquis imposés par une vie dédiée à la musique.

Qu'avaient de si spécial pour toi, les vieux Celtic Frost, Autopsy, Bolt Thrower et Entombed, pour te pousser à fonder un second groupe dans ce style ?
Ce n'est pas seulement ces artistes, mais beaucoup, beaucoup d'artistes, avec lesquels j'ai grandi dans les années 80. Certains n'ont même jamais eu la reconnaissance méritée ou même jamais été signés. Je pense que la musique extrême depuis le début des années 80 et le début des années 90, est celle qui a été la plus inspirée. Quand j'ai débuté Vallenfyre, c'était en hommage à cette époque. Avec "Splinters" nous essayons de garder cette atmosphère et le respect du style, mais nous y ajoutons une approche encore plus personnelle.

Nous adorons vos guitares avec un son bien crade et puissant, mais c'est si loin d' « Host » de PL, pourquoi y a-t-il un décalage si énorme dans tes activités de composition ?
J'ai grandi avec ces sons Death Metal et indéniablement, c'est toujours ce vers quoi je reviens, mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas être éclectique dans vos goûts. J'aime la musique extrême, crasseuse, mais aussi la musique classique, le Rock classique, le Gothic, un peu de musique électronique et d'avant-garde aussi. La diversité musicale est ce qui pimente la vie.

Te voir uniquement au poste de chanteur en Live fut une véritable surprise pour nous ! Comment ressens-tu le fait d'être sur scène avec seulement un micro en main ?
C'était une surprise pour moi également. Je n'avais pas l'intention d'être chanteur, mais je ne trouvais pas quelqu'un susceptible d’assurer ce poste et avec le thème du premier album qui était très personnel, j'ai décidé de faire un essai. C'est un peu bizarre après 25 ans en ayant toujours eu une guitare sur scène, mais c'était un défi et après quelques bières, tout se passe bien.

Qu'est-ce qui t’inspire à faire une musique si « underground » avec Vallenfyre, surtout quand tu as déjà atteint le sommet du succès avec PL ?
Eh bien, il est en fait facile de devenir cynique après de si longues années dans le monde de la musique. Vallenfyre me rappelle tout d'abord pourquoi j'ai commencé un groupe et me donne foi en la capacité des gens à se rendre compte que la musique représente plus que de simples likes sur Facebook.

Le Death Metal Oldschool et crasseux fait partie de Vallenfyre, n’as-tu jamais oublié tes racines morbides?
Non, je ne les ai pas oubliés. C'était un de mes premiers amours et on ne peut jamais oublier ça. C'est comme un goût ou une odeur, ça vous transporte vers des bons souvenirs de votre vie.

Tu m’as dit lors de notre dernière rencontre après un concert de PL, que vous n'étiez pas sûr de refaire un second CD. Pourquoi est-ce arrivé si vite finalement ?
Eh bien en fait, je n’ai jamais rien prévu avec Vallenfyre. Je n'ai jamais eu l'intention de faire un enregistrement, encore moins deux albums. Nous avons juste eu de bonnes idées et parce que nous prenons simplement du plaisir à le faire. C’est suffisant pour trouver l’envie de continuer.

Comment se sont passés la composition et l'enregistrement de « Splinters » ? Quelles ont été vos sources d'inspiration ?
J'ai écrit ce nouvel album avec tous les gars impliqués dès le début. Chacun avait de bonnes idées et nous avons voulu faire un disque qui a vraiment capturé toutes nos personnalités et nos expériences. L'enregistrement s’est super bien passé. Nous sommes allés aux USA, dans le Massachusetts, à Salem au Godcity Studio où nous avons passé trois semaines avec Kurt Ballou. Nous ne nous sommes pas concentrés sur un rendu parfait avec un son propre. La sensation de l'enregistrement était bien plus importante. Nous voulions un album brut et palpitant. Les petites erreurs et les larsens qu’il contient sont volontaires et en font pleinement partie.

Un dernier mot pour les EMP Maniacs qui viennent seulement de découvrir Vallenfyre ?
Si vous voulez écouter quelque chose qui nécessite un passage sous la douche après écoute, et bien, écoutez-nous ! Merci.