Mustasch | CD par Mustasch

par Rose Vignat (09.01.2010) Une chronique signée HARD ROCK magazine ! Si Mustasch est pour l’instant méconnu en dehors des frontières de son pays natal, la Suède, c’est parce que jusqu’ici aucun label n’avait fait le pari d’une vraie distribution digne de ce nom dans le reste de l’Europe. L’erreur devrait donc être désormais réparée avec cette signature chez Nuclear Blast pour tous les pays de notre continent, sauf la Suède bien entendu, où le groupe est un tel phénomène, qu’il remplit des salles équivalentes à Bercy et passe à la radio à longueur de journée. Alors quel est ce nouvel étrange phénomène venu du nord et dont le secret a jusqu’à maintenant été si bien gardé ? Mustasch c’est un quatuor originaire de Göteborg qui fait dans un hard rock très lourd, si lourd notamment dans le son des guitares et le grain de la voix (exceptionnelle) qu’il plaît autant aux fans de metal qu’au public rock lambda. Si certains de ses riffs peuvent parfois sonner un peu stoner, le groupe appartient définitivement au hard rock, car les tempos empruntés sont généralement enlevés, voire carrément ultra péchus. Cet album « self-titled » comme l’appellerait nos amis anglais fait suite à un album monstrueux de charisme, The Latest Version Of The Truth sorti en 2007 et qui a marqué un tournant majeur dans la carrière du groupe, le plaçant dans la catégorie des grands. Pas facile donc, que de faire suite à ce mastodonte musical et sonore. Pourtant Mustasch démarre fort, avec une enfilade de cinq titres à la suite, plus costauds les uns que les autres, "Mine" en tête. Difficile de dire en quelques semaines d’écoute seulement si un morceau arrivera cependant à rivaliser avec les tubes absolus que sont "Double Nature" ou "The Heckler" sur la longueur. On peut néanmoins déjà dire qu’il y a du très lourd sur cet album… ou du moins sur la première partie de cet album. Car une fois encore Mustasch a du mal à faire des compilations de titres homogènes. La seconde moitié de cet opus étant une nouvelle fois, comme son prédécesseur composé de titres plutôt mid tempo, d’une balade vraiment dispensable et fort heureusement d’un titre étonnant "Desolate" accompagné de violons balkano-gitans du meilleur goût. Hypersensible mais pourtant ultra virile, la musique de Mustasch est unique. C’est le moment de la découvrir, avant que l’on vous sermonne d’un « je te l’avais bien dit ! » (8/10)