Darkest day | CD par Obituary

par Sven (09.01.2010) Une chronique signée HARD ROCK magazine ! Depuis leur reformation en 2004, les Floridiens d’Obituary n’ont guère eu le temps de chômer. Entre 2005 et 2009 trois nouveaux albums enregistrés par l’un des groupes phares du death metal old-school voient le jour, soit un rythme de croisière redevenu classique. Malgré un album de reformation sorti en 2005, Frozen in Time, très limite niveau inspiration et intérêt et qui aura conduit à leur licenciement de leur label historique Roadrunner, le quintette continue son bonhomme de chemin en 2007 avec Xecutioner’s Return, un poil meilleur, avant de nous proposer aujourd’hui son huitième EP studio, Darkest Day. Ce nouvel album est donc le second que le groupe sort chez le label anglais Candlelight et également le second avec Ralph Santolla (Iced Earth, Deicide) à la guitare lead depuis l’incarcération d’Allen West pour conduite en état d’ivresse avec multiples récidives – malgré sa libération programmée en février 2008, ce dernier n’est toujours pas revenu au sein du combo. La présence de Santolla se fait donc encore une fois très fortement sentir comme dans tous les projets auxquels il a pu participer ; une présence un peu trop marquée parfois comme souvent, Santolla ne pouvant s’empêcher de mettre trop en avant sa patte mélodique. Mais la personnalité très affirmée d’Obituary, la voix « trademarkée » de John Tardy, le son de guitare et la production générale permettent néanmoins de freiner ces ardeurs et de produire un résultat 100% fidèle à ce que l’on connaît d’Obituary. Fidèle à sa tendance à proposer une durée d’album relativement courte – à peine plus de 40 minutes cette fois –, le groupe mise sur une majorité de titres très mid-tempo à quelques exceptions près (le titre d’ouverture, "List of Dead", et les deux morceaux "See me Now" et "Violent Dreams" qui comptent parmi les plus rapides que le groupe ait enregistré jusqu’à présent). On retrouve du coup une ambiance générale vraiment proche de l’époque World Demise – notamment "Blood to give" avec son feeling "Final Thought" mélangé à "Kill for Me" de par l’utilisation de percussions presque tribales – ou encore "Slowly we rot" sur "Your darkest Day" où le groupe flirte avec des tempos très doom. Obituary ne surprendra absolument personne avec ce nouvel effort, mais on sent qu’il parvient néanmoins à retrouver un certain sens du riff qui tue perdu sur Frozen in Time dont le retour était à peine esquissé sur Xecutioner’s Return. (7/10)