Épuisé !

La pèira negra | CD par Stille Volk

Cet article n'est actuellement pas disponible.

Partager

Description de l'article

Version collector limitée (1000 exemplaires) en digibook.
Le nouvel album suit le succès de « Nueit de Sabbat » qui a amené STILLE VOLK au sommet de la scène Mystic Pagan Folk. Les Français de STILLE VOLK sortiront leur dixième album « La Pèira Negra » chez Holy Records le 12 Mai et fêteront leurs 20 ans de carrière cette année. Enregistré dans les montagnes Pyrénéennes, mixé et masterisé aux studios Davout à Paris, La Pèira Negra » explore toutes les compléxités d'une musique Pagan vraiment originale : hypnotique, mélodique, sombre, puissant, torturé, déclamé et original. Il comporte 8 nouveaux titres et un titre bonus étonnant.

Paiement par PayPal

Retours gratuits

Droit de retour de 30 jours

Excellent service client

Général

Article n°. 279619
Genre (musique) Folk Metal
Exclusivité EMP Non
Média - Format CD
Edition Edition limitée
Thématiques Groupes
Artiste Stille Volk
Catégorie de produit CD
Date de sortie 02/05/2014

CD 1

  • 1.
    Dementis Maudiçon
  • 2.
    Sous l'Oeil de la Lune
  • 3.
    L'Éveil du Spectre
  • 4.
    La Pèira Negra
  • 5.
    La Litanie du Pétrifié
  • 6.
    La Forêt Gorgone
  • 7.
    Heaume de Lichen
  • 8.
    En Occulz
  • 9.
    Come to the Sabbath

par Philippe Courtois (Avril 2014)

« La Pèira Negra », sixième album, 20 ans de carrière.


Tous nos albums ont toujours alterné entre des chansons lunaires et solaires.


2014, 20 ans de carrière, comment voyez-vous votre évolution musicale durant toutes ces années ?
Nous n’avons jamais eu de plan de « carrière » pré défini. Nous jouons une musique essentielle pour nous qui a évolué de manière plus ou moins inconsciente en fonction de notre pratique, expérience et vie. Chaque disque correspond à un moment précis dans l’histoire du groupe. Bien sûr, nous avons progressé au niveau de la pratique instrumentale, mais finalement, nous opérons de la même manière qu’il y a 20 ans. On peut parler d’évolution inerte, ah, ah


Vos albums s’inspirent beaucoup de thèmes légendaires, mythologiques et occitans. Quelles sont les nouvelles inspirations pour « La Pèira Negra » ?
Patrice Roques : J’ai commencé à composer les morceaux de ce nouvel album dès 2009, c’est-à-dire juste après la sortie de « Nueit de Sabbat » et le concept a été élaboré en février 2010 même si des fulgurances avaient surgi il y a déjà 14 ou 15 ans voire avant (par exemple, le texte d’ « En occulz » remonte même à l’avant Stille Volk, en 1992 ou 1993, il me semble). Le processus d’enregistrement s’est étalé sur 3 ans à peu près et nous avons demandé à des amis proches d’y participer et d’amener leur créativité : Gae Bolg a enregistré quelques voix, des trompettes, de l’orgue et des flûtes. Et nos amis italiens des Barbarian Pipe Band ont enregistré toutes les percussions et les cornemuses. Le mixage et le mastering ont ensuite été confiés à Fernando Pereira Lopes qui a fait un travail titanesque pour arriver à faire sonner des titres avec plus de trente pistes !


Le nouveau disque de Stille Volk revient à un paganisme minéral dans lequel les élémentaux prennent une place essentielle. C’est l’histoire d’une pierre qui vit une transfiguration mystique en devenant vivante et qui essaie de retrouver sa place dans un univers hostile de lichens, de calcaire et de mousses. Le concept évoque donc un système de pensée minéral en rapport aux éléments qui l’entourent, du peuple de l’humus à la sève malsaine. Il s’agit ici de faire parler la pierre dans un univers croupi d’êtres infinitésimaux tapis dans la noirceur des grottes. On peut parler d’une mythologie universelle des profondeurs revisitée par nos propres soins.

En liaison avec ce concept, la musique du groupe a aussi subi une transfiguration essentielle : une musique toujours païenne, mais plus sombre avec des ambiances originales et mystiques. Une bande sonore qui provient véritablement des entrailles de la terre : un son animiste, tellurique et organique. On peut penser à une véritable orgie minérale composée de 8 chansons qui explorent tous les méandres d’une musique païenne, épique, torturée, mélodique, déclamée, hypnotique, puissante, mystique… Il faut noter de même la reprise culte d’un groupe fondateur du Heavy occulte…


On vous voit souvent sur de la promo et des tournées Metal. Comment ressentez-vous le succès auprès d’un public Metal ?
Comme je l’ai déjà dit, nous sommes tous issus du milieu musical du Metal (personnellement j’y baigne depuis 1981 !) Nous avons tous joué dans des groupes Metal depuis les années 1980, 1990 donc de multiples contacts ont été créés. De plus malgré le fait que nous jouions une musique acoustique, la majorité du public qui nous écoute provient du milieu Metal. Nous avons commencé en 1994 à une époque où en même temps que nous des groupes issus principalement de la scène Black revenaient aussi à une musique plus acoustique (Storm, Ulver…). Il est aussi évident que notre concept mystique, païen depuis le début est aussi très populaire dans le Metal. Est-ce à dire que nous jouons du Metal sans batterie et guitares électriques ? On n’en est pas loin, ah, ah


Et qu’en est-il de votre réception dans le milieu Folk ?
Paradoxalement, elle est très limitée : quelques concerts (Deerlicke folk festival en Belgique, Musiques Disperses en Espagne…), aucun écho (ou très peu) dans la presse ou autres médias. Cette année, nous allons sans doute pouvoir jouer dans le plus grand festival des cultures occitanes organisé à Rodez en juillet en espérant que cela puisse nous ouvrir à un nouveau public (au bout de 20 ans d’existence !!!). J’ai quand même l’impression que, malgré l’image qu’il se donne, très cool et très ouverte, le milieu Folk est très fermé et très difficile d’accès !


La Pèira Negra a une orientation plus sombre que les albums précédents. Selon vous, quelle est l’orientation qui sied le mieux à la votre musique ?
Effectivement, notre nouvel album est plus sombre que notre précédent, se rapprochant plus de morceaux comme « Forêt d’Outre Tombe » ou « Nueit de Sabbat » que de chansons comme « Danse de la Corne ». Il s’agit bien sûr d’un parti pris quant à l’orientation musicale de la « La Pèira Negra ». Tout simplement, je n’avais pas forcément envie de composer des morceaux joyeux (un seul titre pourrait être considéré comme « solaire ») et ceux qui l’étaient ont été évacués pour rendre l’ensemble plus cohérent. De toute manière, tous nos albums ont toujours alterné entre des chansons lunaires et solaires.

Votre reprise de Mercyful Fate, vous oriente encore davantage vers la scène Metal. Est-ce que vous voudriez inclure un brin Metal à STILLE VOLK ?
Cette reprise est davantage un clin d’œil à un groupe que nous admirons depuis ses débuts dont le disque a fêté ses 30 ans avec aussi une référence au Sabbat (qui n’est cependant pas la même que la nôtre, ah, ah… Pas de Malin chez nous !!). Contrairement à la reprise d’Iron Maiden sur « Satyre Cornu » qui avait vraiment été travaillée pour faire partie de l’univers de Stille Volk (musique uniquement acoustique, paroles traduites en occitan), nous avons juste interprété « Come to the Sabbath » avec nos instruments sans forcément retravailler à fond la structure. Il s’agit d’une sorte d’hommage et c’est pour cela que nous avons gardé les paroles en anglais.
Il n’y aura pas de Metal dans Stille Volk car pour cela il y a Hantaoma, ah, ah


Pouvez-vous nous en dire plus sur l’artwork de « La Pèira Negra » ? Que représente-t-il ?
Le digibook est absolument superbe et est l’œuvre d’Arexis qui avait quitté le groupe en 1998 et qui est revenu en 2012. La pochette montre la pierre au terme de sa transformation, elle s’est humanisée, mais pas complètement ; pour cela elle conserve des éléments végétaux et elle reste du monde du sauvage. Ce n’est pas complètement un humain, mais une sorte de chimère avec un caractère divin, sorcier. Elle a aussi un regard de défi, de colère, comme si elle venait de sortir d’épreuves diverses : elle se retourne, comme si, sur le chemin du départ, on l’interpellait, mais elle ne fait plus partie de son monde.


Ensuite à l’intérieur du livret, on retrouve « l’historique » de sa mutation. Elle est rattachée par un cordon ombilical à une sorte d’entité pas tout à fait humaine - la mère-. Elle est assez dominatrice, manipulatrice et liée à la forêt. On la retrouve plus loin, sorte de silhouette un peu bleutée. Là elle est vue plutôt par les yeux d’un enfant, ces enfants brimés, malheureux qui admirent et craignent des mères assez froides, peu aimantes finalement. Les deux boules symétriques que l’on devine seraient plutôt des embryons, mi végétaux, mi géologiques ramenant à des étapes plus en amont de sa genèse, une forme d’appartenance au monde géologique.


Puis on retrouve des personnages qui imagent ceux qu’on retrouve dans les textes, génies et autres, qui sont un peu rassurants pour la pierre, des amis finalement un peu fous, mais qui lui font une pause dans sa vie d’oppression. Il ya aussi un bout de forêt, un peu comme une manière de montrer un bout du lieu de vie de la pierre, énigmatique, sombre, indéfini. Le dernier élément, ce visage espiègle (dernière page) est un personnage ami, une sorte de génie bienveillant pour la pierre.


Enfin, tout a été volontairement fait à la main, pour avoir quelque chose d’authentique, archaïque (encre, brou de noix, papier).


Volontairement, les textes ne sont pas écrits en totalité. Ils seront disponibles sur notre site internet dès la sortie de l’album.